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VISITE D'ETATS DE NICOLAS SARKOZY :

27/10/2007 09:45



VISITE D'ETATS DE NICOLAS SARKOZY : Que peut la France pour le Maroc ?

Abdessamad Mouhieddine
20 Octobre 2007

Pour sa première «visite d’Etat» à l’étranger, le Président français a choisi le Maroc. Qu’apportera-t-il dans ses valises? Qu’emportera-t-il à Paris? Il sait que le Royaume a été transformé en un vaste chantier qui engrange des masses d’investissements, d’équipements et de savoir-faire. Focus.

Nicolas Sarkozy, président de république Française.
 

L’affaire des avions «Rafale» marque un tournant décisif dans les rapports entre Paris et Rabat. Le Maroc a démontré sa capacité de dire «non» aux avances françaises. Révolu ainsi le temps où l’Elysée pouvait forcer la main pour tel ou tel marché. Seul semble primer désormais l’intérêt réel du Royaume. Ainsi, au cours de la première année du septennat sarkozien, le Roi Mohammed VI a imposé ses vues à deux reprises: le refus de la visite de «transit» que comptait effectuer le nouveau locataire de l’Elysée dans notre pays et l’examen critique de l’offre française d’avions de combat. Les responsables français savent aujourd’hui qu’ils doivent présenter des offres taillées aux mesures marocaines. D’autant que la concurrence est rude: Espagnols et Golfiens se ruent sur le Maroc. Sans compter les Asiatiques qui lorgnent de plus en plus le marché marocain avec des offres alléchantes accompagnées de cadeaux sous forme d’infrastructures sportives et culturelles. Les échanges économiques et commerciaux entre les Royaumes marocain et espagnol ont atteint un total de 5.000 millions d’euros en 2006, avec un volume d’investissement estimé à 660 millions d’euros. Un flux d’investissement auquel il faut ajouter les 467.000 touristes espagnols qui ont visité le Royaume en 2006, soit une importante progression de 30% par rapport à 2005. L’aide publique espagnole au développement a, pour la première fois, dépassé celle que la France accorde au Maroc. Les Emiratis sont en train de déployer des investissements qui atteindront près d’une vingtaine de milliards de dollars. Le Président Sarkozy arrive donc dans un pays, certes démuni de gaz ou de pétrole, mais qui est résolu à atteindre le stade de l’émergence. Au-delà des négociations commerciales qui ne seront pas évidentes, c’est sur la coopération dans les domaines de l’impotence marocaine aux niveaux du social, de l’éducation et de la justice que les Marocains insisteront. La mise à niveau du pays continue, en effet, à être aliénée par ces handicaps structurels. D’autant que le rendez-vous libre-échangiste de 2012 approche à pas de géant. Mais la France a-t-elle aujourd’hui les moyens de répondre aux fortes demandes marocaines ? Veut-elle sincèrement du «statut avancé» que le Royaume ne cesse de revendiquer auprès de l’Union européenne ? Un regard sur la situation actuelle de l’Hexagone instruit sur l’état peu enviable du pays de Sarkozy. Alors que 150 nations bénéficient de l’aide publique française au développement, l’ensemble de la dette publique française (Etat, organismes d’administration centrale, collectivités locales et Sécurité sociale) a atteint le niveau record de 66,6% du PIB. Un «chiffre du diable» qui, dépassant le taux du pacte de stabilité européen (60%), pèse 1.216,4 milliards d’euros. Avec une chétive croissance qui peine à atteindre 1,8% et un taux de chômage – en dépit des artifices statistiques – persistant à rôder dans la sphère de 10%, l’Hexagone se trouve dans un état de dévitalisation avancée. Si l’on ajoute à tout cela un paysage socioéconomique quasiment irréformable et un moral collectif au plus bas, on se retrouve en face de ce que certains «déclinologues» français n’ont pas hésité à appeler une décadence. Un constat que le Premier ministre Fillon a lui-même validé. Les velléités anti-migratoires de l’actuelle majorité, qui plus est à l’ère de la mondialisation, dénotent d’un décalage effrayant entre les impératifs de la guerre des parts de marché et les guéguerres franco-françaises.

Infrastructure nucléaire

Les malencontreuses «sorties» africaines du nouveau Président n’ont pas non plus arrangé les choses : «La France n’avait économiquement plus besoin de l’Afrique», dit-il avant de déclarer à Dakar que «l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire». Ces propos peu heureux traduisent, en vérité, l’état d’esprit décalé de la France qui continue à regarder l’Afrique comme elle l’a toujours fait depuis les indépendances. Alors que la situation du continent noir change à la vitesse grand V. De notre continent, Lionel Zinsou, associé-gérant à la banque Rothschild dresse un tableau synthétique précis : «L’Afrique s’est désendettée, l’inflation et les déficits publics sont maîtrisés ; Ils représentent moins de 3 % du PIB. Et cela ne s’explique pas que par la hausse des matières premières. Sur les 53 pays d’Afrique, 14 ont du pétrole mais tous progressent». La France reste donc aveugle face à des phénomènes inédits qui viennent contrecarrer sa compétitivité. La pénétration de l’Afrique subsaharienne par les entreprises marocaines commence à avoir des effets désagréables sur le commerce extérieur français. Les Marocains investissent les télécoms, le BTP, le transport aérien et même l’agriculture dans une dizaine de pays d’Afrique noire. C’est à l’aune de ces données que la France doit coopérer avec le Maroc. Le Royaume doit pouvoir constituer la profondeur stratégique de la France, de l’Espagne et de l’ensemble de l’Europe. L’exemple de Maroc Telecom constitue un modèle parfait en la matière. Que peut la France sarkozienne pour ce Maroc pacifié, devenu crédible et entreprenant ? Le fait de poser la question de cette manière constitue en lui-même une réponse. Il n’est qu’à inventorier les urgences du Royaume pour décliner la réponse. Nous devons former 10.000 ingénieurs et 100.000 cadres moyens chaque année. La France peut nous aider à désinfecter notre enseignement de l’arabisation bâclée, parce qu’idéologique, qui lui a été servie depuis Azzeddine Laraki. La France peut nous aider à former les magistrats, notamment des tribunaux administratifs et de commerce, et à informatiser les procédures et les greffes. La «Marocaine» Elisabeth Guigou nous l’avait proposé naguère sans succès. Notre compatriote Dati est disposée à le faire aujourd’hui. La facture énergétique qui pèse terriblement sur les équilibres économiques et financiers atteint pratiquement la trentaine de milliards de DH. La France, qui a mis au point la nouvelle génération de centrales nucléaires civiles, avec plus de sécurité et moins de déchets radioactifs, est la mieux placée au monde pour nous doter de cette énergie bénie. Nous en dessalerons l’eau de mer et doterons l’industrie de ses besoins en la matière. Quitte à confier la gestion de l’infrastructure nucléaire aux Français eux-mêmes, écartant du coup tout soupçon de velléités militaro-atomiques, nous sommes prêts à accueillir cette technologie. Grâce au «statut avancé» que le Royaume appelle de nos vœux et que la France et l’Espagne peuvent parfaitement appuyer au sein de l’UE, nous pouvons accélérer la coopération décentralisée, permettant à des subventions européennes de cheminer par les collectivités territoriales françaises, pour atterrir auprès de leurs homologues marocaines. Au registre de la santé, la France est la mieux placée au monde pour mettre à niveau nos hôpitaux. Quitte à faire appel à la gestion déléguée du secteur.






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